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Janet Frame (/ˈd͡ʒænɪt fɹeɪm/), connue aussi sous son nouveau nom adopté en 1958 de Nene Janet Paterson Clutha,, née le à Dunedin et morte le dans la même ville, est une écrivaine néo-zélandaise.
Issue d’une famille ouvrière, de cinq enfants, elle se passionne très tôt pour la littérature, qu’elle étudie, et veut devenir « poète ». Son entourage la pousse à choisir la carrière d’institutrice, mais après avoir essayé de l'exercer, elle finit par l'abandonner.
Profondément marquée par la mort de deux de ses sœurs par noyade à dix ans d’écart, très introvertie, elle est diagnostiquée à tort schizophrène en 1945. Internée huit ans en hôpital psychiatrique où elle subit quelque deux cents électrochocs, notamment au Sunnyside Hospital de Christchurch, elle réussit tout de même à écrire.
En 1946, elle finit la rédaction de son premier recueil de nouvelles, Le Lagon et autres histoires, qui n'est publié qu'en 1951 alors qu’elle est toujours à l’hôpital. Le prix littéraire qu’elle reçoit alors, le Hubert Church Memorial Award, alors l'une des récompenses littéraires les plus prestigieuses de Nouvelle-Zélande, la sauve de justesse de sa lobotomie qui était déjà programmée,,. Libre de quitter l'hôpital, elle apprend plus tard, en subissant de nouveaux examens en Angleterre, qu’elle n’a finalement jamais souffert de schizophrénie.
Encouragée par son ami l'écrivain Frank Sargeson, elle écrit alors son premier roman, Les hiboux pleurent vraiment, qui paraît en 1957 (publié une première fois en France en 1984 chez Alinéa sous le titre La Chambre close). Puis elle quitte la Nouvelle-Zélande pendant sept ans et visite l’Europe. Elle vit à Ibiza, puis à Londres. Le médecin qu’elle rencontre dans la capitale britannique lui conseille pour sa santé de ne jamais cesser d'écrire : cet encouragement précieux lui permet d'achever son roman Visages noyés, paru en 1961, qui précipite lecteurs et lectrices au cœur de l'univers psychiatrique.
En mai 1958, elle a légalement changé son nom en Nene Janet Paterson Clutha, ceci afin de se rendre plus difficile à localiser, et en reconnaissance à l'importance du fleuve Clutha comme source d'inspiration dans son œuvre.
Elle retourne en Nouvelle-Zélande en 1963, à la mort de son père. Après la rédaction de plusieurs romans dans les années 1960 et 1970, Janet Frame entreprend d'écrire son autobiographie : Un ange à ma table. Celle-ci recouvre trois volets : Ma terre mon île, Un été à Willowglen (paru pour la première fois en France sous le titre Parmi les buissons de matagouri) et Le Messager. En , l'autrice rencontre la réalisatrice Jane Campion. Celle-ci portera au cinéma huit ans plus tard Un ange à ma table, en 1990, ce qui contribue à faire découvrir son œuvre dans le monde entier. Au sujet de cette adaptation et de la biographie parue sur elle, elle confie lors d'une rencontre avec l'écrivain Nadine Ribault, en octobre 2002, à Dunedin : « Votre vie, c’est comme une pièce de théâtre, il faut accepter qu’elle vous échappe, accepter l’interprétation du metteur en scène. »
Janet Frame, à l'exception de plusieurs séjours en Grande-Bretagne et aux États-Unis, passe le reste de sa vie en Nouvelle-Zélande (« en recluse » selon certaines sources,, tant la discrétion de celle qui a été de nombreuses fois honorée dans son pays est grande). Son œuvre compte onze romans, cinq recueils de nouvelles, un recueil de poèmes et un livre pour enfants. Son dernier ouvrage, The Carpathians (en) (inédit en France, comme beaucoup de ses romans), est paru en 1988.
Elle meurt d’une leucémie à Dunedin le .
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Source : Article Janet Frame de WikipédiaContributeurs : voir la liste